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1 adulte sur 10 est en difficulté de lecture et d’écriture ! #JIA

8 septembre : Journée internationale de l’alphabétisation

« 1 adulte sur 10 », cela signifie : 1 patient sur 10 ; 1 parent sur 10 ; 1 amoureux sur 10 ; 1 client sur 10 ; 1 travailleur sur 10 ; 1 usager des services publics sur 10…

Tant d’aspects de la vie courante pour lesquels des démarches a priori banales peuvent devenir de véritables parcours du combattant pour ces 10 % de la population qui ne maitrisent pas la lecture, l’écriture, les mathématiques…

Tant de situations entrainant des difficultés, des exclusions, voire du danger.

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Mettre fin à l’invisibilité des personnes en difficulté de lecture et d’écriture

Pour Lire et Écrire, la situation d’invisibilité de toutes ces personnes a assez duré. « 1 adulte sur 10 » est toujours en difficulté importante par rapport aux savoirs de base.

Mais soyons clairs, c’est une projection prudente, une estimation qui date et qui est issue du croisement de données d’enquêtes internationales menées dans des pays dont les réalités économiques, sociales et culturelles sont similaires à celles de la Belgique.

Lire et Écrire demande une enquête statistique

Des chiffres récents et propres à notre réalité territoriale… il n’y en a pas. Malgré nos demandes répétées, nous ne disposons toujours pas de chiffres qui nous permettent de mesurer l’ampleur et la nature du phénomène en Fédération Wallonie-Bruxelles.

À l’occasion du 8 septembre, Journée internationale de l’alphabétisation, Lire et Écrire demande la mise sur pied d’une enquête statistique sur laquelle s’appuyer pour mener des politiques publiques efficaces et mieux cerner les besoins des populations concernées.

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Mettons fin ensemble à ces situations sources d’injustices ! Pour soutenir notre campagne, devenez notre partenaire et diffusez nos outils, ou relayez nos messages sur vos pages Facebook ou vos sites web.

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Plus d’infos :

1/10, une projection prudente

En l’absence d’enquête en Fédération Wallonie-Bruxelles sur le nombre de personnes en difficultés importantes par rapport aux savoirs de base, Lire et Écrire estime que 10 % des adultes sont concernés par ces difficultés. Un chiffre relativement bas quand on le compare aux résultats obtenus par les enquêtes menées dans des régions ou pays proches. Citons par exemple :

  • L’enquête PIAAC 2013 de l’OCDE qui annonce, en Flandre, un taux de 14 % de personnes âgées entre 16 et 65 ans ayant des difficultés à comprendre un texte suivi.
  • L’enquête sur les forces de travail de 2018, qui indique qu’en Belgique 12 % de la population âgée de 15 ans ou plus n’ont pas de diplôme ou au maximum un diplôme de l’enseignement primaire (soit 1 128 546 personnes).
  • L’étude française Information et Vie quotidienne, une étude plus précise sur le taux d’illettrisme, menée en 2012 parmi les personnes âgées de 18 à 65 ans et scolarisées en France et qui montre que 7 % de ces personnes sont en très grande difficulté avec l’écrit.
  • Toujours en France, une nouvelle étude réalisée en 2018 indique que 11,5 % des jeunes âgés de 16 à 25 ans participants à la journée défense et citoyenneté (JDC) rencontrent des difficultés dans le domaine de la lecture. La moitié d’entre eux peut être considérée en situation d’illettrisme (soit 5,2 %). Par ailleurs, près d’un jeune sur dix a une maitrise fragile de la lecture. Enfin, près de huit sur dix sont des lecteurs efficaces. Les performances en lecture progressent avec le niveau d’études. Elles sont globalement plus élevées chez les filles que chez les garçons. Les jeunes des DOM sont particulièrement concernés par les difficultés de lecture. En France métropolitaine, c’est au nord que les difficultés de lecture sont les plus fréquentes.
  • En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’enquête PIRLS de 2016 montre que les élèves de 4e primaire sont les plus faibles lecteurs du groupe des pays de référence (soit 31 pays concernés dont 23 européens). Le niveau de lecture évalué est comparable à celui du Chili. 8 % des élèves de l’échantillon n’atteignent pas le niveau de compréhension le plus élémentaire de l’échelle (niveau 1), soit 2 % de plus qu’en 2011. Ils sont 27 % à atteindre le niveau de compétences de niveau 1. Il y a donc en FWB très peu de bons lecteurs et une proportion importante de lecteurs ne possédant que des compétences de lecture relativement rudimentaires.