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Quand alpha et famille s’allient

Accords en tous genres et en grand nombre

Combien et comment l'école reproduit les inégalités sociales de départ, ce n'est plus à démontrer depuis maintenant près d'un demi siècle. Si le phénomène est très général, il est toutefois particulièrement aigu en Belgique francophone : la récente enquête PISA a souligné que c'était l'un des pays/régions où la qualité des acquis scolaires des enfants est la plus corrélée au statut socio-professionnel des parents. Plus largement, c'est presque un truisme de dire – il faut pourtant le rappeler sans cesse – que derrière l'analphabétisme des personnes se profilent, sauf exception, des situations d'inéquité bien plus étendues.

Entre classes sociales, entre pays du nord et du sud, entre centres urbains et régions reculées/délaissées, entre hommes et femmes (les progrès massifs de la scolarité des filles dans les pays développés ne doivent pas faire oublier qu’au niveau mondial l'analphabétisme frappe encore nettement plus les femmes), etc.

Dans les récits de vie des apprenants, qui sont un des supports privilégiés des apprentissages en alpha, les descriptions de l'environnement de leur enfance, du contexte dans lequel vivait leur famille, parfois de leur propre place au sein de la famille, apparaissent comme autant de raisons pour lesquelles ils n'ont pas pu, ou fort peu, aller à l'école – ou, lorsqu'ils y sont allés, comme autant de raisons pour lesquelles ils n'y ont pas acquis grand chose, si ce n'est le sentiment durable que l'école n'était pas faite pour eux.

Une analyse de Lire et Écrire Communauté française, décembre 2005.

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