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3 000 personnes dans la rue pour défendre le secteur de l’insertion socio­professionnelle

Communiqué de presse (Interfédé, CNE, Setca, CGSLB)

Mise à jour, 17 décembre 2017 : Nous avons été entendus !

Vendredi 13 décembre 2013.

Nous étions 3 000 ce matin dans les rues de Namur pour réclamer une insertion socio­professionnelle de qualité !

Le secteur des entreprises de formation par le travail (EFT) et des organismes d’insertion socio­professionnelle (OISP) a défilé dans les rues de Namur ce vendredi matin. Plus de 3 000 travailleurs et stagiaires des 157 EFT/OISP s’opposaient à un projet de nouvelle règlementation auquel veut le soumettre le ministre wallon de l’emploi et de la formation André Antoine. L’Interfédé [1] et les 157 EFT et OISP du secteur qui forment, chaque année, près de 20 000 demandeurs d’emploi considèrent ce projet inacceptable et demandent le report de son application au premier janvier 2016, soit 2 ans plus tard que prévu. Les organisations syndicales étaient associées à ce mouvement de colère, ainsi que la fédération des CPAS de Wallonie et d’autres organisations actives dans l’insertion et la lutte contre la pauvreté. Tous sont inquiets non seulement pour l’avenir du secteur de l’insertion socio­professionnelle mais aussi pour l’avenir de tout le secteur non-marchand en général.

Pour une insertion socio­professionnelle de qualité.

Formation de qualité, insertion de qualité

Pour le secteur de la formation par le travail et de l’insertion socio­professionnelle qui travaille avec le public le plus éloigné de l’emploi, ce projet de nouvelle réglementation tel qu’il est actuellement rédigé constitue une réelle menace pour le secteur. Il favorise un accompagnement formaté des personnes sans emploi par des formations plus courtes, sensées mener rapidement à l’emploi (mais quel emploi ?) au détriment des actions d’insertion individualisées et adaptées avec des personnes parmi les plus exclues et fragilisées de notre société. Insérer plus vite, à moitié, lâcher les plus faibles… une philosophie qui va à l’encontre de tout le travail mené par notre secteur depuis plus de quarante ans avec un public précarisé, c’est-à-dire avec les personnes qui sont touchées le plus durement par la crise.

Ouvrir une réelle négociation

Une délégation de représentants du secteur et des représentants syndicaux a été reçue ce matin par les cabinets des ministres Demotte et Antoine. Au cours d’une discussion tendue, chacun a pu exposer l’état de la situation et ses points de désaccords. Toutes les parties se sont mises d’accord pour entamer au plus vite de nouvelles négociations. Dès lundi matin, les parties se retrouveront pour négocier le report complet ou partiel du nouveau décret au 1er janvier 2016. Les représentants du cabinet Antoine, conscients des incertitudes et menaces que représentent les nouvelles normes de financement envisagées sur plus de la moitié des centres du secteur, ont marqué leur accord pour rouvrir la discussion. Le secteur des EFT/OISP espère vivement que la reprise des concertations annoncée se fera dans un esprit d’une réelle négociation.

Contact interviews : Éric Mikolajczak, secrétaire général de l’Interfédé, 0475 78 23 79
Contact presse : Françoise Robert, chargée de communication de l’Interfédé, 0493 67 13 54, 081 74 32 00
Contacts presse et interviews syndicats : SETCA, Christian Masai, 0475 35 97 28 - CNE, Stéphanie Paermentier, 0473 40 31 74 - CGSLB, Éric Dubois, 0475 39 89 57.


[1L’Interfédé représente les 5 fédérations du secteur : ACFI, Action coordonnée de formation et d’insertion ; AID, Actions intégrées de développement ; ALEAP, Association libre d’entreprises d’apprentissage professionnel ; CAIPS, Concertation des ateliers d’insertion professionnelle et sociale ; LEEW, Lire et Écrire en Wallonie.