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Alphabétisation des travailleurs : quels sont les freins, quels sont les leviers ?

France Neuberg, Laura Lentini, Aurélie Storme, Anne Godenir, « Alphabétisation des travailleurs : quels sont les freins, quels sont les leviers ? », novembre 2013

Lire et Écrire, association créée par les mouvements ouvriers chrétien et socialiste, est ancrée depuis son origine – il y a 30 ans – dans le monde du travail. L’association agit au quotidien pour la reconnaissance du droit à l’alphabétisation pour tous, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de culture et d’origine sociale, et quels que soient les motifs d’entrée et d’engagement en formation des personnes. Ce droit à l’alphabétisation pour tous s’applique donc aussi aux personnes au travail. Quand on estime que la moitié des personnes en situation d’illettrisme ont un emploi on comprend que l’alphabétisation des travailleurs soit un sujet de préoccupation pour l’association. Depuis le début des années 2000, Lire et Écrire multiplie les initiatives pour aborder le monde de l’entreprise.

Depuis 2003, la formation en alphabétisation est admise au titre de formation professionnelle ouvrant le droit au congé-éducation payé. Pourtant, l’illettrisme et l’alphabétisation dans le monde de l’entreprise restent des sujets sensibles et complexes. Les chiffres n’ont guère évolué : entre 2005 et 2011, les travailleurs représentent moins de 10 % du total des personnes qui entrent en formation dans les Régionales wallonnes de Lire et Écrire. En 2012, le chiffre passe à 11 %, mais il faudra attendre les données pour 2013 pour confirmer qu’il s’agit d’une réelle évolution. Les travailleurs sont sous représentés. Qui plus est, l’entrée en formation des personnes se fait la plupart du temps en marge de leur travail, en soirée ou en weekend, alors que l’alphabétisation entre bien dans le cadre du droit des travailleurs à la formation continue.

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